Depuis 3 ans, l'Amicale des Lotussiens de l'Ouest organise une colo pour passionnés d'automobile sportive et amateurs de découvertes touristiques, ces deux centres d'intérêt étant par les expériences passées tout à fait compatibles. Ces colos d'un genre spécial se déroulent à chaque fois la deuxième semaine d'août mais changent tout naturellement de lieu. La première avait eu pour cadre l'Auvergne, et celle de l'année dernière le Morvan.
Pour cet été les Hautes Pyrénées nous étaient proposées. Ne connaissant pas cette région centrale de la chaîne pyrénéenne et ayant manqué les précédentes éditions je me suis inscrit avec mon épouse pour ce nouveau road trip.
Huit équipages se sont inscrits, aussi variés en âge qu'en montures mais animés de la même passion. Les autos allaient de l'Evora, à la dernière Elise Cup 250, en passant par de la Sport 220, de la S3 136, de la S2 120, mais aussi une VX 220 et même une MX-5 184. Cette dernière pourrait être considérée comme le vilain petit canard de la bande mais bénéficie de la bienveillance des organisateurs, son propriétaire (l'auteur de cet article…) étant un ancien (dans tous les sens du terme !) propriétaire de Lotus. Quant aux couleurs, comme à l'habitude, il y en avait pour tous les goûts.
LE DEPART
Partant principalement de l'Ille et Vilaine et de la Loire Atlantique, le départ s'est fait en ordre un peu dispersé. Les "nordistes" ont choisi de partir avec une demi-journée d'avance pour faire étape à mi-parcours sur Angoulême. Les "sudistes" ont pris le parti de faire le trajet d'une traite. Dans tous les cas il avait été décidé d'éviter les autoroutes qui risquaient d'être encombrées de bouchons. Nous leur avons préféré les nationales et départementales où l'on roule moins vite mais en continu. Les seuls arrêts étant ceux décidés pour faire une pause. L'expérience s'est avérée concluante.
LE JOUR D'ARRIVEE
L'objectif commun était de se retrouver le samedi soir à Gouaux, petit village proche de la Station Saint-Lary-Soulan. A 950 m d'altitude se trouve le camping 3* Le Ruisseau doté de tout ce qu'il faut pour passer des vacances paisibles avec différents types de mobil-homes et des emplacements pour y planter une tente ou stationner un camping-car.
Le moins que l'on puisse dire est que notre arrivée n'est pas passée inaperçue et a déclenché l'enthousiasme de nombreux gamins, surpris de voir une telle concentration de voitures de sport multicolores.
Les propriétaires du camping nous ont accueillis très gentiment et tout au long de la semaine ont manifesté le souci constant de nous rendre le séjour le plus agréable possible. La convivialité s'est également retrouvée chez de nombreux voisins, vacanciers comme nous. Cet état d'esprit se rencontre assez souvent en montagne et c'est tant mieux.
Bien entendu qui dit colo dit monos, et ce sont les "frèros", Pascal et Valéry qui s'y sont collés, mais dans un management très participatif. Nous étions répartis dans 4 mobil-homes plus au moins dispersés sur le site. Tous les soirs tout le monde se retrouvait à l'heure de l'apéritif (pas d'alcool au volant!) pour décider du programme du lendemain, sans obligation de suivre le groupe si l'on préférait une autre activité.
En arrivant nous avions en tête quelques sites à la visite réputée incontournable, mais c'était sans compter sur les impondérables, aussi bien climatiques que mécaniques, mais également les recommandations dispensées par des résidents de la région.
LE DIMANCHE
Notre premier jour d'excursions a été consacré à la découverte de deux cols prestigieux car très souvent empruntés par le Tour de France. Il s'agit du col d'Aspin à 1490 m d'altitude et du col du Tourmalet à 2115 m. La route est évidemment partagée avec de nombreux cyclistes qui aiment à se confronter à ces ascensions mythiques ayant fait la renommée de l'épreuve.
Pour nos autos il n'y avait pas de problème pour les relances et la route est assez large. Les croisements se font sans difficulté alors que nous allons emprunter les jours suivants des routes souvent très étroites nécessitant d'aborder des virages serrés sans visibilité avec la plus grande prudence.
De plus, nous avons découvert que des zones pastorales laissaient les animaux en totale liberté et il n'a pas été rare de rencontrer sur la route des vaches en divagation ainsi que des chèvres et même des ânes. La prudence était de mise. Nous avons également entendu assez souvent au cours de la semaine les cris de marmottes et certaines d'entre elles ont accepté de prendre la pose un court instant.
Petite pause avant d'arriver au sommet car les voitures ont tendance à chauffer dans la montée vers le Tourmalet
Lors de notre retour au camping, nous avons fait la connaissance de notre voisin, passionné aussi de voitures, collectionneur, il possède une 4 CV. C’est tout naturellement que nous lui avons proposé de se joindre à nous pour l’apéritif du soir et parler voiture bien sûr.
LE LUNDI
Le lendemain nous avons à nouveau emprunté la même route jusqu'à La Mongie afin de prendre le téléphérique qui amène en 2 étapes jusqu'au Pic du Midi perché à 2876 m. Nous comptions profiter du panorama exceptionnel qu'il offre sur la chaîne pyrénéenne. Mais nous sommes arrivés trop tard pour pouvoir monter en matinée, les réservations étant complètes. On nous a conseillé d'attendre le début d'après-midi avant de prendre des billets car la veille des nuages étaient apparus en cours de journée et le même phénomène risquait de se reproduire.
Le groupe a donc déjeuné à la Mongie, dans un restaurant accueillant et à la cuisine excellente. Il s'agit du Schuss (publicité gratuite!). Pendant ce temps, le ciel s'ennuageait et la webcam installée au sommet nous confirmait que la visibilité allait être proche de zéro.
Nous avons donc changé notre fusil d'épaule et sommes allés du côté du col de l'Hourquette d'Ancizan (à 1514 m), qui a vu aussi passer la grande boucle. Nous avons fait une pause à proximité du lac de Payolle, le long d'un ruisseau ombragé et rafraîchissant avant de reprendre la route forestière vers son point culminant avec une vue plus dégagée.
En soirée nous sommes allés rendre visite à la chèvrerie de Gouaux, située au-dessus de notre camping, pour assister à la traite des biquettes. Elles étaient non seulement très mignonnes mais aussi pas farouches, habituées aux caresses des visiteurs qu'elles recherchaient. Nous en avons profité pour acheter quelques fromages et goûter aux produits locaux.
LE MARDI
Notre cher voisin, un habitué de la région, nous a fait part d’un circuit à faire absolument au vue de la beauté des paysages. Il a eu la gentillesse de nous concocter un parcours au travers d’un écrit faisant office de RoadBook. Nous avions le projet de pousser jusqu'à Vielha, commune espagnole du Val d'Aran avec pas mal de cols à franchir. On nous avait conseillé d'arriver assez tôt, les espagnols mangeant assez tard, cela nous garantissait de trouver facilement une table pour nous restaurer le midi. C'était sans compter sur un sérieux grain de sable dans la mécanique. Alors que nous avions franchi un premier col, celui d'Azet (1580m), une auto manquait à l'appel.
Bloqué sur une vitesse intermédiaire, la VX 220 de Nicolas, son conducteur, a pu nous rejoindre à Génos. Nous avions à disposition quelques outils et des compétences en mécanique. Le diagnostic est posé, un des câbles de sélection de boite est cassé. N’ayant pas le matériel nécessaire pour une réparation de fortune, nous avons fait une recherche internet pour trouver un magasin de bricolage. L'auto est repartie bloquée sur le troisième rapport pour se rendre jusqu'au magasin distant d’une vingtaine de kilomètres.
Malgré une arrivée en fanfare d'une meute de Lotus chez Monsieur Bricolage à Juzet de Luchon, le meilleur accueil nous a été réservé. Pendant que les mécanos s'affairaient sur la mécanique, nous avons remarqué, dans l'arrière cours du bâtiment un vieux pick-up Ford 150 des années 80.
En discutant avec la fille des patrons, très férue de voitures de sport, nous avons appris que le papa se passionnait pour les sportives américaines. Elle nous conduit jusqu'à un hangar qui abritait plusieurs coupés dont une Ford mustang et une Dodge Charger. Elle nous a même démarré leurs gros V8 au son si caractéristique. En Retour elle a eu droit à un baptême en Evora et en Elise…
Une réparation de fortune nous a finalement permis de reprendre la route avec beaucoup de retard. Notre ami mécano a pris le baquet passager pour le cas où. Heureusement ! La réparation de fortune n’ayant pas tenu, le reste de la journée, c’est le passager équipé d’une pince, qui passait les rapports au signal du pilote si bien que nous sommes arrivés à Vielha à l'heure… espagnole et donc avec de sérieuses difficultés pour trouver des places disponibles dans les restaurants. La troupe s'est dispersée si bien que certains ont pu apprécier un excellent repas à l'espagnole alors que d'autres ont regretté de ne pas avoir amené un sandwich !
Tout le monde a pu, par contre, admirer les contrées traversées à l'aller et pour le retour un chemin différent a été adopté nous faisant remonter beaucoup au nord pour une boucle qui nous a conduits jusqu'à hauteur de Marignac avant de redescendre jusqu'à Luchon, où nous étions passés le matin.
Au niveau du col de Peyresourde, Pascal a repéré une crêperie qui affichait une promotion sur les crêpes. Sa gourmandise pour cette friandise a été l'occasion d'une pause appréciée de tous, d'autant que les crêpes étaient aussi bonnes que chez nous (enfin en ce qui concerne les bonnes adresses!).
Cette pause a permis à notre équipage en difficulté, de faire une nouvelle halte chez Mr Bricolage et d’acheter de nouvelles pièces pour peaufiner la réparation du câble.
C’est en soirée que Nicolas et son père ont achevé une réparation de fortune à l’aide de dominos électriques, de scotch américain et de clés de 10 savamment utilisés pour renforcer la réparation du câble.
LE MERCREDI (journée de repos)
En principe, lors de cette journée, chacun est libre de gérer sa journée comme il souhaite.
Au court de l’apéro de la veille, plusieurs équipages ont souhaité limiter le roulage et randonner pour découvrir des lacs d’altitude.
Cette journée de repos s’est avérée en fait plus sportive car consacrée à l'exploration de la réserve naturelle de Néouvielle, à l'Ouest de Saint Lary et dominée par le Pic de Néouvielle à 3091 m. Pour cela on emprunte la route des Lacs qui nous amène jusqu'au Lac d'Orédon (1850 m).
Dans la pratique on ne peut aller plus loin en voiture. Du parking on a le choix entre prendre une navette par autocar pour aller jusqu'au lac supérieur d'Aubert (2149 m), ou suivre la route à pied pour la même destination en passant à côté du lac d'Aumar. Les plus sportifs empruntent un sentier, celui des Laquettes, très escarpé, pour le même but mais en passant par plusieurs lacs intermédiaires, de dimensions et d'aspects très variés. Les panoramas sont magnifiques et variés. La réserve possède un arbre caractéristique du coin : le pin à crochets.
Pour notre part, nous avons opté pour la navette à monter avec un pique-nique au lac d’Aubert, et faire la descente à pied jusqu’au parking. En chemin nous avons croisé le groupe des sportifs qui finissait leur ascension. Ils nous ont mis en garde sur la difficulté du parcours à venir et nous ont conseillé de poursuivre sur la route pour la fin du parcours. Pour les locaux c’était une balade familiale, mais il fallait quand même être croisé avec une chèvre pour gravir les pentes empierrées.
LE JEUDI
Valéry, la veille au soir, nous a vendu la journée de cette dernière grande excursion. Je vais tenter de vous relater ses dires en résumant un peut tellement il était bavard : "découverte de la vallée du Rioumajou, superbe vallée ombragée, un incontournable. Puis nous allons passer le col du Pla où il n’y a rien voir !!! et enfin terminer par le col d'Aulon »
Après cette déclaration remarquable, nous étions pressés de découvrir notre deuxième étape !
Comme prévu nous avons commencé par la découverte de la vallée du Rioumajou (1380 m).
Cette vallée est impressionnante par sa végétation, le peuplement forestier est remarquable. Le torrent qui court en parallèle de la route d'accès doit faire le bonheur des pêcheurs de truite. C'est au bord de celui-ci que nous avons pique-niqué. On peut poursuivre en randonnée jusqu'à un ancien hospice transformé en gite et il est possible de la faire à dos d'âne !
Puis départ pour notre deuxième étape, le col « plat » où il n’y a rien à voir. Le train de voitures s’élance derrière Valéry, notre guide, et nous commençons l’ascension du col du Pla. Après une petite hésitation nous bifurquons à droite et après plusieurs lacets et épingles, nous sommes arrêtés par une marmotte qui faisait du stop. Un stationnement s’offre à nous et nous en profitons pour admirer la faune et la flore.
Après cette petite pause nous reprenons notre montée jusqu’au parking situé au sommet. Des personnes surprises par notre arrivée nous refoulent, faute de place de stationnement. Oups, on s'est trompé de col on était au plus haut col de Pyrénées, celui du Portet, à 2215 m d'altitude. Nous nous sommes présentés au début de la montée après 15h00. Bien nous en a pris car l'été l'accès est fermé de 8h00 à 15h00. On bénéficie d'un vaste panorama sur le parc national des Pyrénées.
Départ ensuite pour la dernière étape du jour, après un roulage vers le dernier col, nous avons été informés qu'il s'agissait d'un col de montagne pédestre non accessible en voiture. Au vu de l’heure tardive nous sommes rentrés au camping.
LE VENDREDI
Nous souhaitions terminer notre séjour par un repas dans un restaurant proposant une cuisine de terroir. Or deux jours avant, sur le chemin de retour de balade, Pascal n'a pu résister à l'appel d'une crêperie en bordure de route, au hameau de Fabian, du côté d'Aragnouet. Les crêpes étaient identiques à celles que l'on fait à la maison et aussi bonnes. Manifestement les crêpes pyrénéennes peuvent rivaliser avec les (bonnes) crêpes bretonnes, notre égo dû-t-il en pâtir. Impressionné par ce savoir-faire, Pascal a demandé à la patronne si elle pouvait nous recommander un restaurant correspondant à nos souhaits.
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés Chez Lulu à Sailhan la veille de notre départ. Le cahier des charges a été respecté et nous avons tous apprécié ce déjeuner typique au rapport qualité/prix excellent dans un cadre agréable.
L'après-midi a été consacré à la préparation du départ du samedi et l'occasion de faire un premier bilan de la semaine passée. Sur tous les plans on a ressenti une très grande satisfaction. L'hébergement s'est fait dans des mobil-homes bien équipés et confortables. L'équipe du camping est très aimable et serviable avec un patron motivé de nous faire découvrir sa région. Le cadre est joli et calme.
Camping Saint Lary Soulan 65 hautes Pyrénées | LE RUISSEAU (camping-aure-pyrenees.com)
LE PAYS
Les paysages se suivent et ne se ressemblent pas, alternant entre les forêts, les pâturages et la roche, avec des vallées parfois très ouvertes sur de vastes panoramas.
Les routes semblent souvent avoir été créées pour les Lotus. Certaines portions avec une bonne visibilité ont donné lieu à des "arsouilles" débridées sans toutefois dépasser 80 km/h, car si les radars sont rares en haute montagne, les lignes droites sont courtes ! Lorsque l'on aborde des enchaînements au profil ondulant avec des changements d'assiettes rapides, on apprécie d'avoir des amortisseurs qui encaissent compressions et détentes au même rythme, quitte à sacrifier (un peu) le confort. Nos passagers(ères) qui supportent ce traitement méritent notre reconnaissance !La plupart du temps l'exiguïté et l'ignorance de ce qui pouvait se trouver en face au détour d'un virage nécessitait la plus grande circonspection. Pascal se souviendra longtemps de la fois où pour croiser un véhicule, il a dû mettre la moitié d'un pneu arrière au-dessus du vide. Faut dire que la bête a le popotin plutôt large.
Bien sûr nous n'avons pas tout exploré en si peu de temps. Le cirque de Gavarnie, notamment, a été zappé au profit d'autres visites dignes d'intérêt car il nous aurait conduits à reprendre des routes et des paysages connus sans compter un long détour.
Ce n'est pas le sujet d'un blog consacré aux Lotus mais j'ai pu apprécier l'allonge moteur de la MX-5 184 en relance ainsi que la motricité en sortie d'épingle grâce au différentiel à glissement limité. Des qualités appréciables quand il s'agit de suivre des Lotus parfois "déchaînées".
Julien, qui nous a accompagnés avec son frère Nicolas et cinéaste talentueux a réalisé une vidéo qui résume bien l'essentiel de ce que nous avons vécu lors de ce road-trip. Vous trouverez le lien ad-hoc à la fin de l'article. Je vous en recommande le visionnage.
LE CLIMAT
Le même scénario s'est répété tous les jours selon le même schéma. Les matinées étaient très ensoleillées. Dans l'après-midi des cumulus s'accumulaient progressivement puis formaient par endroits des cumulonimbus arrêtés par les hauts sommets.
Si bien que le soir il pouvait y avoir un orage ici ou là, c'était un peu la loterie. En ce qui nous concerne nous n'avons eu à subir qu'un seul orage, au-dessus du camping. Un fait exprès, c'était le soir d'un barbecue collectif du groupe. Fort heureusement la pluie, drue, est tombée à une heure avancée sur la fin du repas et nous avions à disposition un chapiteau-refuge mis à disposition par le camping. Seules les brochettes d'un retardataire ont été copieusement rincées…
L'AMBIANCE
Nous partageons tous les mêmes centres d'intérêt et nous connaissons pour la plupart depuis longtemps. Normalement cela devait marcher et ça a fonctionné à la perfection. Valéry nous avait rappelé une règle de base dès le début : chacun est libre de participer ou pas à des activités définies au jour le jour d'une façon collégiale. L'absence de réelle contrainte apporte une réelle sérénité pour chacun. Ah si ! Le partage d'un mobil-home nécessite un minimum d'affinités entre les individus et la mise en commun des règles élémentaires de savoir vivre. Du côté de notre couple nous savions que cela allait bien se passer. Avec Pascal et Elodie le courant passe. Même si Pascal et moi, comment dire, nous nous détestons depuis toujours très amicalement, chacun aimant charrier l'autre. L'occasion d'entretenir ce type d'humour était trop belle pour ne pas la rater. L'humour a d'ailleurs été le dénominateur commun à tout le groupe comme c'est le cas pour toutes les sorties ALO.
ET SI C'ETAIT A REFAIRE ?
Sur le sujet il n'y a pas débat… Un grand merci à tous les participants
Texte : JPB & PK
Crédit photos : tout le monde
La superbe vidéo de Julien :